Moore's Law and The Future of [Technology] Economy

Why and how innovation should become mainstream economic impetus

Le financement de la loi de Moore : l’Etat, les banques…

La loi de Moore et les Etats sont-ils liés ou incompatibles ?

Si comme on l’a vu dans le précédent billet l’interprétation des grands mouvements historiques comme une loi de Moore « généralisée » n’a pas de sens, y compris en focalisant sur les innovations technologiques que ces grands mouvements ont charriées, il y a une certaine continuité entre l’expansion et le partage de la connaissance accompagnant les échanges humains et la loi de Moore[1]. Les deux sont considérés comme ne devant pas être limités par les frontières ou les Etats. La république des savants de la Renaissance européenne a donné naissance à celle des innovateurs. La nouveauté est que les savants n’avaient pas le sou, du fait de leurs activités, alors que les innovateurs disposent de moyens financiers. La loi de Moore confère donc à l’innovation une relative indépendance vis-à-vis de la décision politique; en outre comme nous l’avons vu elle ne laisse pas ses centres de décision être happés par ceux de la finance. Lire la suite »

L’idée d’une loi de Moore est-elle nouvelle ? Ce qu’une loi de Moore n’est pas…

Une loi de Moore indique une direction générale d’investissement innovant cyclique et systématique pour aboutir à de vastes transformations. Mais ce n’est pas la première fois dans l’histoire que de grandes transformations s’opèrent. Nous en examinons quelques-unes, pour voir si elles sont semblables à une loi de Moore, qu’on n’aurait pas notée, ou à l’inverse  en quoi elles diffèrent. Finalement, la loi de Moore apparaît comme un artefact sociologique conscient, et non comme un schéma historique constaté et analysé après coup.

La loi de Moore s’apparente-t-elle à une rente ?

Commençons par le plus élémentaire. La loi de Moore est-elle une rente ? Eh bien justement non, ce n’est pas une rente, c’est même l’opposé. Une rente, c’est un système cyclique stable produisant des revenus. La rente agricole a été de ce type pendant des siècles. A certains moments, de grandes infrastructures comme l’énergie, ou les télécommunications ont pu se transformer en rente. Modulo les périodes d’inflation des actifs comme la période récente, l’immobilier procure également une rente. Lire la suite »

La structure d’une loi de Moore

Nous avons énoncé dans les articles consacrés aux Technologies de l’Information les ingrédients essentiels de la loi de Moore qui supporte son industrie depuis 50 ans. Si l’on tente de la simplifier, la loi de Moore fait intervenir un domaine caractérisé par une infrastructure sur laquelle il est loisible de développer des services. On a baptisé la partie infrastructure « premier versant », la partie service « second versant ».

L’infrastructure doit pouvoir faire l’objet de cycles d’innovation augmentant ses capacités qualitatives à coût constant, et baissant les coûts à capacité constante. Nous soulignons les deux aspects, car il n’est pas évident que l’un soit la conséquence de l’autre. La seconde partie (baisse des coûts à capacité constante) est autant sinon plus importante que la première : c’est elle qui va étendre les domaines de services possibles, « démocratiser » l’accès à la technologie et provoquer l’explosion de marchés de masse. La première partie permet d’approfondir les services à marché constant. Lire la suite »

Ingrédients de la création de services

Pour finir ce tour d’horizon, examinons certains ingrédients de la création de services aujourd’hui.

Le premier ingrédient est le rôle clé joué par les plates-formes ouvertes. Elles libèrent la créativité de millions de cervelles bien faites. En outre le système industriel derrière ces plates-formes, le « modèle d’affaires » comme l’on dit permet à ces talents de se révéler, d’être sélectionnés par les utilisateurs, et donc le succès. Un individu seul peut aujourd’hui devenir célèbre ou riche grâce à cette organisation. Il peut avoir une intimité avec les comportements sociaux, psychologiques, les désirs et les frustrations de la société contemporaine, et exprimer leurs changements. Une organisation industrielle traditionnelle, hiérarchique, malgré tous les efforts possibles du management, ne pourra pas atteindre ce niveau de créativité et d’innovation, qui passe souvent par une contestation, une remise en cause des modèles dominants.

Le concept de plate-forme ouverte peut s’appliquer à d’autres types de contenu que le logiciel stricto sensu. Lire la suite »

Les technologies de services [3] : La décision, l’autonomie

La capacité de décision et d’autonomie des systèmes est indispensable pour faire face à leur complexité et à l’exigence des applications. C’est de toute façon bien l’utilité de la machine programmable : décharger l’être humain de tâches peut-être répétitives, mais néanmoins essentiellement intellectuelles. Cela ne se limite plus comme aux débuts de l’informatique à des tâches sans rapport avec le monde physique, celui-ci est désormais de plus en plus intégré au monde digital.

Une première zone de décision et d’autonomie est de permettre au système de simplement fonctionner, ou de réagir lorsqu’il ne fonctionne plus. Lire la suite »

Les technologies de services [2] : L’interaction

 

L’interaction a été classiquement comprise comme « l’interaction homme machine ».  Depuis qu’il a été question de surmonter l’accès aux machines rendu difficile par des langages cryptiques réservés à quelques initiés, et donc de permettre à tout être humain d’accéder aux merveilles rendues possibles par les ordinateurs – et aussi la réciproque, i.e. d’ouvrir le marché de l’informatique à la masse humaine – l’interaction s’est intéressée à rendre l’usage de l’ordinateur de possible à facile voire agréable, avec le moins possible de temps d’apprentissage ou d’adaptation, et pour toute personne.

 

Depuis, l’invasion du calcul et des services digitaux a élargi le champ de l’interaction, avec le but de rendre la vie plus facile avec les nouvelles technologies, plutôt que plus difficile. Lire la suite »

Les technologies de services [1] : Contenu et connaissance

On baptise contenu l’ensemble des signaux, des données, de l’information et des connaissances que des moyens technologiques permettent de capturer et de traiter sous une forme digitale. Le contenu a pour origine l’activité humaine sous toutes ses formes, l’environnement physique, et l’interaction entre les deux. Le contenu contient implicitement et explicitement des informations et leurs relations à divers niveaux de sémantique. Le contenu est le support de la connaissance.

La distinction entre signaux, données, informations et connaissances n’est pas technique – tout y est digitalisable – elle repose sur des points de vue différents de leurs utilisateurs. Lire la suite »

Les services « Society »

 

Description

 

La société, ou une société pourrait être vue comme un groupe particulier. La différence est  qu’elle n’a pas besoin de règles constitutives, l’appartenance à une société donnée apparaît comme « naturelle » et non choisie par ses membres. Ainsi l’ensemble de l’humanité, particulièrement à notre époque de globalisation, apparaît comme une société unique quoiqu’hétérogène, au moins pour des services globaux comme ceux du web et de plus en plus pour de grandes affaires perçues comme devant recevoir une solution globale. Les habitants d’une ville ou d’une conurbation forment également une société locale de fait, avec des services à développer autour de la ville intelligente – transports, énergie, culture, enseignement, etc. Les habitants ou citoyens d’un pays ou d’une nation forment également une société, avec des services propres, notamment ceux dépendant de l’Etat, comme le e-gouvernement, ou associés à l’Etat, comme l’éducation ou la santé. Lire la suite »

Les services « Group »

 

Description

 

D’après la roadmap d’ITEA, un service Group constitue « une collection de Mes ou de Groups coopérant à définir et atteindre des buts, chaque membre contribuant aux actions dans ce sens en se conformant à des règles contrôlées par le Group. »

 

L’appartenance à un Group est donc contrôlé par des règles spécifiques – ce qui couvre des niveaux de contrôle très divers, de groupes extrêmement ouverts à des groupes à l’adhésion strictement régulée, ou même des groupes figés dès leur création. Chaque membre du Group a accès de façon privilégiée aux identités, capacités et interfaces des autres membres du Group, selon des règles définies par le Group ou dans un cadre légal. Lire la suite »

Les services « Me »

 

Description

 

D’après la roadmap d’ITEA, un service Me constitue « une entité individuelle (personne, appareil ou machine) atteignant et contrôlant ses buts individuels, et offrant des services à d’autres, ou utilisant les services d’autres. »

 

On considère donc une société mélangeant les agents individuels humains et digitaux. Chaque Me a une identité, qui va être une représentation digitale plus ou moins sophistiquée de son être. Cette représentation peut lui servir à lui-même – il se connaît dans une certaine mesure – et il peut ouvrir plus ou moins cette identité à d’autres. Lire la suite »